Indissociables de la fonction de stockage, les dispositifs de rétention industrielle doivent aussi bien garantir le confinement de rejets de matières dangereuses ou polluantes que résister à des séquences accidentelles violentes. De plus, ils doivent également limiter le risque de formation ou de propagation de phénomènes dangereux. Ces phénomènes peuvent être des nuages inflammables, des incendies ou de la pollution proches des installations voisines et à l’extérieur du site. De conception simple et éprouvée, et sous certaines conditions considérées comme des « dispositifs passifs », les rétentions nécessitent néanmoins une vigilance particulière. En effet, les accidents rappellent les bonnes pratiques à mettre en œuvre lors de leur conception et de leur construction. Mais, ils rappellent aussi l’importance de leur entretien et de leur gestion pendant l’exploitation des installations. Néanmoins, ces points sont fréquemment négligées.
Règlementation en vigueur
L’arrêté du 17 Juin 2014 remplaçant celui du 2 février 1998 concernant la rétention des eaux d’incendie des ICPE oblige ces établissements à mettre en place une stratégie de confinement temporaire des eaux d’incendie (sprinkler et pompiers). Au-delà de cet arrêté, les travaux de rétention (barrières, murets, dallages etc..) permettent de confiner temporairement les eaux d’incendie et eaux polluées à l’intérieur d’une zone, d’un bâtiment ou d’une pièce avant de les évacuer pour traitement ultérieur. La barrière se distingue du système anti-crue par une plus grande rapidité d’activation (adaptée à l’urgence de l’incendie) et des matériaux résistant à la chaleur. Elles sont pour certaines amovibles et pour d’autres à demeure en se rabaissant par un système de pivot ou guillotine. Certaines références sont semi-automatisables.
Ces dispositions assurent une protection efficace des installations contre les risques potentiels, en conformité avec les réglementations en vigueur. L’intégration de systèmes de rétention modernes et adaptés permet aux entreprises de garantir la sécurité de leurs activités tout en minimisant les impacts environnementaux. La prise en compte des aspects techniques et opérationnels lors de la mise en place de ces dispositifs est essentielle. Elle permet d’assurer leur bon fonctionnement et leur efficacité dans la gestion des situations d’urgence.
